Delvau, 1864 : Introduire son engin dans un vagin un peu gras et l’y agiter avec énergie comme dans une baratte.
D’un moule à merde il fait un moule à pine
Et bat le beurre au milieu d’un étron.
(Parnasse satyrique XIXe siècle.)
Rigaud, 1881 : Vendre et acheter à la criée les fonds publics à la Bourse, — dans le jargon des voyous. — Est-ce une allusion au bruit de la baratte ? Est-ce une assimilation du terme : faire son beurre, retirer un profit de. En effet les agents de change font le beurre des spéculateurs, sans oublier de faire aussi le leur.
Fustier, 1889 : Mener une conduite déréglée. Argot des voyous.
Et ta sœur ? — Ma sœur ? elle bat l’beurre !
La Rue, 1894 : Mener une vie déréglée. Spéculer a la bourse.
France, 1907 : Spéculer et voler à la Bourse ; argot des bourgeois. Mener une vie déréglée ; argot des faubouriens.
Et ta sœur ? — Ma sœur ? elle bat le beurre.
(Gustave Fustier.)